La Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF), regroupement régional féministe qui représente plus de 30 000 Lavalloises par le biais de ses groupes membres, s’investie depuis de nombreuses années à soutenir la participation citoyenne des femmes et leur représentation égalitaire et diversifiée au sein des instances démocratiques. C’est ainsi que la TCLCF soutient le réseau Lavalloises d’influence, organise diverses activités de formation et sensibilise les instances politiques au sujet de la parité.
Dès 2013, la TCLCF lors du lancement de sa plateforme politique de revendications féministes – Pour une municipalité égalitaire et inclusive, revendique la création d’une instance consultative au sein même de la Ville qui conseille l’administration municipale sur les enjeux d’égalité entre les femmes et les hommes soit un Conseil des Lavalloises.
En 2016, la TCLCF a ainsi formulé une demande officielle auprès de la Ville de Laval pour entamer une démarche pour la mise sur pied d’un Conseil des Lavalloises.
En juillet 2017, des élues municipales ont déposé conjointement une résolution visant la mise en place d’un comité chargé d’étudier et de proposer les meilleures avenues pour parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société lavalloise. Ce comité devait déposer ses recommandations au plus tard le 8 mars 2018.
Lors du Conseil municipal du 13 mars 2018, les recommandations du comité composé de la TCLCF, du Centre des femmes de Laval et d’élues ont été déposées. Le comité de travail y recommande la création d’un Conseil des Lavalloises et la reconduction du comité ad hoc avec pour mandat d’effectuer sa mise sur pied (constitution, budget, recrutement, formation, promotion, lancement). Plusieurs militantes et travailleuses de groupes de femmes ont assisté à cette séance du Conseil pour souligner leur engagement et leur appui au projet.
Porté par la TCLCF, le réseau Lavalloises d’influence est né en octobre 2007, d’abord sous un nom différent, soit le Réseau des femmes de la Table de concertation de Laval en condition féminine, puis en 2012, sous le nom actuel de réseau Lavalloises d’influence.
Lavalloises d’influence a vu le jour suite au désir exprimé par les nombreuses femmes de Laval ayant suivi la formation Communication et leadership dans les instances de pouvoir, conçue et donnée par la TCLCF depuis 2004. Les femmes ont dit vouloir maintenir leurs liens et parfaire leurs connaissances en matière se sphères d’influence. Ces femmes, intéressées à investir les instances de pouvoir et/ou à accroitre leur participation citoyenne, souhaitaient pouvoir bénéficier d’un réseau de contact et de solidarité pour les épauler dans leur cheminement.
Le Réseau Lavalloises d’influence, fait référence à la première étude que la TCLCF a réalisé en 2003-2004 Citoyennes d’influence! visant à connaître le profil des femmes occupant des postes au sein d’instances décisionnelles de même que les obstacles rencontrés dans l’accès à ces postes et le maintien de ces postes. Cette étude a démontré non seulement la sous-représentation des femmes dans les sphères de pouvoir, mais aussi leur profil assez homogène : soit très majoritairement, blanches, âgées de plus de 50 ans et sans enfants à charge à la maison et très scolarisée avec un niveau de revenu aisé.
Ceci témoignait donc non seulement du manque de représentation des femmes dans les instances démocratiques, mais aussi de l’absence de diversité parmi les femmes et par le fait même, des réalités et préoccupations qui pouvaient être entendues et prise en compte.
C’est ainsi que la TCLCF a développé une formation pour outiller les femmes, renforcer leurs compétences, connaissances et confiance en soi pour qu’elles puissent être plus nombreuses à prendre leur place!
Le Réseau Lavalloise d’influence est venu consolider les actions de la TCLCF dans le dossier Femmes et pouvoir et augmenter sa visibilité. Le Réseau s’accompagne d’une programmation soutenue d’activités tout au long de l’année, sous forme de conférences, soirées de réseautage, formations et simulation du conseil de ville.
Tout au long des années, le réseau s ‘est affairé à aider les femmes dans toute leur diversité à prendre la place qui leur revient dans la société.
Le Réseau Lavalloises d’influence est un espace de dialogue et d’échange féministe où les valeurs d’égalité, d’équité, de respect et de solidarité occupent une place centrale. Notre féminisme est fondé sur la conviction que les femmes et les hommes sont égaux et que les femmes disposent de la capacité de déterminer leurs propres luttes et de contribuer à leur émancipation. Pour nous, l’exercice de la démocratie doit se faire à part égale avec les femmes !
Le réseau Lavalloises d’influence est soutenu par le Comité Lavalloises d’influence et d’action politique (CLIAP) de la Table de concertation de Laval en condition féminine. Le CLIAP a comme mandat de soutenir l’accès des femmes aux sphères de pouvoir, tant au sein des instances décisionnelles qu’en politique active. Il veille également à sensibiliser les personnes élues et d’influence, les organisations et la population aux enjeux de parité, en plus de promouvoir et favoriser l’implication citoyenne et politique des Lavalloises par la sensibilisation, la mobilisation, l’information et l’action politique, particulièrement dans les lieux d’influence de la région. Le CLIAP est composé de membres de la TCLCF particulièrement intéressées par les questions de parité. Des citoyennes et des partenaires peuvent y contribuer à titre d’invitées. Le comité se réunit environ 4 à 5 fois par année pour discuter et planifier les activités du réseau et de leurs retombées sur les lavalloises.
Le réseau Lavalloises d’influence s’assure d’offrir un espace sécuritaire et propice au réseautage pour les femmes qui désirent investir les instances décisionnelles ou se lancer en politique active. C’est par le biais d’un large éventail d’activités que le réseau Lavalloises d’influence fait vivre sa mission.
Parmi les activités offertes par le réseau, nous retrouvons des conférences, des soirées de réseautage, des 5 à 7, des webinaires et bien entendu la formation phare conçue par la TCLCF soit la formation Communication et leadership dans l’exercice du pouvoir, de même que de Simulation du conseil municipal. Plusieurs sujets et thèmes sont abordés lors des activités du réseau en lien avec la place des femmes en politique, et l’accès aux différentes instances décisionnelles. De nombreuses femmes influentes lavalloises, mais aussi d’ailleurs au Québec, ont pris part aux activités du réseau en tant que conférencières à travers les années. Le réseau Lavalloises d’influence a pu compter sur la contribution et les témoignages d’élues, d’ex-élues, d’autrices, mais aussi d’expertes qui ont toujours réussi à susciter l’intérêt des participantes à s’investir au sein d’instances décisionnelles, mais aussi à démystifier l’engagement politique.
Issu d’un constat de besoins non répondus à Laval, en 2017, les quelques 150 personnes issues d’organisations lavalloises présentes au Colloque régional sur les femmes en situation de vulnérabilité organisé par la TCLCF ont recommandé, de façon concertée et consensuelle, la mise sur pied de la Maison Marie-Marguerite.
Le projet a été inscrit dans le Plan d’action — Agir pour les femmes en situation de vulnérabilité à Laval qui est le fruit d’un exercice de priorisation et de réflexion régionale.
Ainsi, la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF), ses membres et organisations alliées, ont travaillé pendant plus de 4 ans au développement stratégique de la Maison Marie-Marguerite, notamment avec le soutien d’un comité aviseur : le Comité Marie-Marguerite.
Divers travaux et d’importantes études ont été réalisés afin de documenter les besoins (notamment une étude de l’UQAM), les profils de la clientèle potentielle ainsi que la faisabilité du projet (étude de marché et de faisabilité). Un plan d’affaires a aussi été élaboré.
L’organisme a été incorporé en tant qu’organisme à but non lucratif, en juillet 2021.
L’Assemblée de fondation, réunissant plus de 40 personnes, a eu lieu le 1er décembre 2021.
La première Marche mondiale des Femmes a eu lieu en 2000 a été inspirée par une initiative québécoise qui a eu lieu en 1995 : la Marche Du Pain et des Roses. Cette marche avait pour but de dénoncer la pauvreté et les violences, des femmes enjeux toujours aussi actuels, ici comme ailleurs. Dans le thème de la Marche, le pain est une métaphore pour le salaire et les emplois. On souhaite que les femmes aient des conditions de travail décentes, ce qui signifiait entre autres, l’équité salariale. Le mot rose était une référence aux revendications pour de meilleures conditions de vie pour les femmes, notamment en ce qui a trait au logement, à la protection sociale, à un système de santé public, accessible et gratuit tout comme à la conciliation travail/famille.
Suite au succès de la Marche du Pain et des Roses, la Fédération des Femmes du Québec lance l’idée d’une marche mondiale et travaille à sa mise en œuvre à l’échelle planétaire. La Marche mondiale des femmes de l’an 2000 est née dans un contexte de mondialisation, de désengagement de l’État, de la montée de la droite, des fondamentalismes religieux et de l’antiféminisme. C’est donc le 8 mars 2000, dans le cadre de la Journée Internationale des femmes, que la première Marche mondiale des femmes a été lancée avec 6000 groupes provenant de 163 pays. Des actions ont eu lieu dans chaque pays, pour converger le 17 octobre à New York au siège des Nations Unies, que les femmes ont investies, pour porter haut et fort les voix des femmes et leur projet de transformation sociale pour l’égalité.
En 2005, la 2e édition de la MMF, est marquée par la création de la Charte mondiale des Femmes pour l’humanité, qui est basé sur des valeurs l’égalité, de justice, de liberté, de paix et de solidarité. Celle-ci a été amenée au Parlement de Québec par le biais d’une chaîne humaine où plus de 15 000 femmes se sont mobilisées pour l’événement. De plus, une courtepointe de solidarité a été confectionnée par tous les pays participants. Chacun ont créé une image du monde égalitaire dans lequel nous voudrions vivre.
Lien Charte Mondiale des Femmes.
En 2010, le but de la MMF était de s’indigner, de défier et de donner une réponse à la montée de la droite et de ses idées sexistes, racistes et inégalitaires. Plus de 400 actions, tant au niveau local, régional que national, ont été réalisées par les femmes du monde entier, solidaires et réunies par le slogan : Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche!
En 2015, pour la 4e action internationale, les femmes ont mis leurs forces en commun pour résister au capitalisme, au patriarcat et au colonialisme qui tentent de contrôler nos corps, nos ressources naturelles et nos territoires.
Les actions ont été effectuées dans une perspective d’éducation populaire et politique afin de sensibiliser la population aux impacts qu’on les différents systèmes d’oppressions sur les conditions de vie des femmes, d’ici et d’ailleurs.
Au Québec, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) a développé des outils d’éducation populaire pour faciliter l’appropriation de la Marche mondiale des femmes.